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Laurstralyan Road
Laurstralyan Road
1 août 2012

Du 17 au 27 juillet : Taupo et Wellington

L’aventure se poursuit dans le centre de l’île du Nord. Après notre fabuleuse aventure dans les grottes de Waitomo nous nous rendons près de la ville de Taupo, chez une nouvelle famille.

Célia et Hugh nous accueillent dans une somptueuse maison. Et ce n’est rien de le dire car c’est une maison d’hôte luxueuse qui offre une jolie vue sur le lac Taupo et la ville du même nom. Nous resterons une semaine dans cette immense maison et profiterons un maximum du confort de notre chambre, le temps de découvrir les environs.

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La maison, notre chambre et la vue sur Taupo.

02Célia et Hugh sont adorables mais ont une vie bien remplie et finalement peu de temps pour échanger avec nous. Nous participons à plusieurs repas de famille et rencontrons quelques-uns de leurs amis. Mais nous ne nous sentirons pas vraiment à notre place dans cette famille assez « bourgeoise » (Hugh vient de s’acheter une nouvelle Porsche qu’il se fait livrer depuis l’Europe…). Le travail n’est pas non plus très passionnant : ménage, ménage, ménage… et oui c’est ce qui arrive dans une immense demeure qui accueille de nombreux invités.

 

Nous sommes alors situés sur la zone volcanique active de la Nouvelle Zélande. Elle est d’ailleurs appelée zone volcanique de Taupo et s’étend sur 250 km de long et 80 km de large.

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C’est la rencontre de deux plaques tectoniques qui est à l’origine du volcanisme local. La subduction de la plaque Pacifique qui « coule » sous la plaque indo-australienne provoque la fusion des roches, 85 mètres sous terre, et des remontées de lave à la verticale. C’est donc l’occasion pour nous de découvrir les diverses manifestations de cette activité souterraine.

 

Notre approche visuelle:

Notre première approche sera visuelle. Depuis le mont Tauhara, une randonnée de 2heures, nous admirons le Tongariro (1 967 m) et le mont Ruapehu (2 797 m) qui surplombent le lac Taupo. Le paysage est magnifique et nous nous imaginons déjà gravissant le Tongariro.

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En effet, le Tongariro Alpine Crossing, qui est une des 10 plus belles randonnées d’un jour au monde, fait partie intégrante de notre programme. Cette fameuse randonnée de 19,4 km serpente à travers les deux volcans de la zone classés actifs qui sont le Mt Tongariro et le Mt Ngauruhoe. Elle traverse d’anciens cratères et longe des lacs aux eaux acides, vert émeraude et bleu turquoise. Nous avons eu de bons échos sur la marche : paysages lunaires, majesté des volcans, panoramas à couper le souffle… Nous sommes déjà impatients de marcher pendant près de 8h avec 750 m de dénivelés !

Notre attention se porte sur les prévisions météorologiques de la semaine pour choisir notre journée de randonnée au sommet du volcan. Trois jours de beau-temps sont annoncés mais notre famille a besoin de nous les deux premiers jours. Nous partons donc le troisième jour (samedi 21 juillet) pour notre ascension. La chance est avec nous dans un premier temps car nous obtenons un discount sur le prix du tour organisé (99 $ au lieu de 155 $/personne). En effet, contrairement aux autres saisons de l’année, la randonnée nécessite un guide et un équipement adapté à la montagne pour s’attaquer aux sentiers enneigés de Tongariro Alpine Crossing en hiver.

Nous partons donc aux aurores le samedi matin de la maison et prenons le bus à 6 h avec l’opérateur (Tongariro Expeditions). A l’approche du point de départ de la marche,  nous nous équipons avec des vêtements chauds, des chaussures de randonnées, des crampons et un piolet (pic à glace). Nous rencontrons également Sarah, notre guide pour la journée, ainsi que les 8 autres randonneurs qui nous accompagnent.

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 Petite anecdote : Parmi les autres randonneurs, nous retrouvons, par pure coïncidence, Fatima. Fatima est une des personnes que nous avions transportées en covoiturage d’Adélaïde à Melbourne lors de notre voyage en Australie ! Comme quoi, le monde est vraiment petit !

 

Nous démarrons notre périple vers 8 heures et le soleil est présentJ. La première partie de la marche est facile,  le sentier est assez rocailleux, il suit un cours d’eau et traverse une végétation relativement aride. La vue est jolie mais nous constatons qu’un énorme nuage noir stagne au somment du volcan et Sarah (la guide) n’est pas très positive quant-à la suite de la journée sur le plan météo….

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Plus nous montons, plus la végétation se raréfie et plus le caractère volcanique s’accentue … de plus, la température diminue et les nuages sont, malheureusement, de plus en plus présents.09

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Après une montée abrupte de 400 mètres… nous ne voyons plus que le chemin sur lequel nous évoluons. Nous sommes entre le Mont Tongariro et le Mont Ngauruhoe mais impossible de distinguer quoi que ce soit.

Une nouvelle ascension de 300 mètres nous emmène au point culminant du crossing à « Red Crater » (1 886 m) mais encore une fois nous n’avons le droit qu’à un épais brouillard blanchâtre et une pluie gelée qui nous agresse le visage. Nous voilà bien déçus... nous marchons mais n’avons aucune « récompense »…  la descente le longs des célèbres Emerald lakes n’a aucun intérêt car nous les distinguons à peine et ils sont gelés !!!

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Nous ne sommes pas gâtés. Heureusement que Sarah essaie tant bien que mal de nous faire garder le moral et nous décrit avec le sourire ce que nous sommes sensés voir. 12Nous aurons malgré tout l’occasion de profiter un peu du « Blue lake » car nous y feront notre pause déjeuner (une halte expéditive pour ne pas congeler sur place).1314

Au cours de la descente nous apprenons à utiliser le piolet. Sarah nous fait une démonstration et nous incite à simuler des chutes pour nous entrainer à utiliser cet outil. Merci à elle de nous avoir fait retrouver le sourire à ce moment-là ainsi qu’au moment de la descente « en toboggan » le long du flan de la montagne. Nous avions les fesses complètement mouillées et frigorifiées mais avons beaucoup rigolé !

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Nous commençons alors à apercevoir un peu le paysage. Arrivons à un refuge et distinguons les lacs Taupo et Rotoaira.

 

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La partie finale du chemin est en pente douce, elle suit d’abord une végétation rase puis traverse des ruisseaux et une forêt. Cette dernière portion du chemin fut totalement interminable…

 

 

Pour conclure sur cette aventure, nous en ressortirons bien évidemment déçus d’avoir marché pendant 7 heures sans nous émerveiller une seule fois du paysage mais nous sommes fiers d’avoir relevé le défit malgré les conditions difficiles. Nous sommes certains d’une chose, il valait mieux le faire quitte à être déçus plutôt que de passer à côté et le regretter plus tard…

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Notre approche tactile :

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Nous changeons maintenant de registre et continuons sur l’aspect volcanique de la zone de Taupo. Après la beauté des volcans, les lacs gelés et le froid de l’altitude nous voilà maintenant en maillot de bain dans la rivière.

Qu’il est bon se détendre dans une eau chaude alors que la température extérieure dépasse difficilement les 5°C ! Cette eau qui nous réchauffe et nous caresse la peau provient en fait de sources chaudes situées un peu plus en amont.

Elle a creusé une petite piscine naturelle aux abords de la rivière, ce qui nous permet d’y accéder librement.

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Les sources chaudes sont nombreuses dans la région. Outre les activités touristiques, il y a même toute une activité qui s’est développée autour du géothermalisme de la zone.20

La centrale électrique de Wairakei produit de l’électricité à partir des vapeurs d’eau chaude du sol qui sont acheminées via un réseau de pipeline à l’air libre que nous avons pu observer. Cette centrale est la deuxième centrale de ce type la plus importante au monde et couvre non pas moins de 5% des besoins de la Nouvelle-Zélande en électricité.

 

Notre approche auditive:

Nous irons également observer le lâcher d’eau du barrage d’Aratiata. Celui-ci alimente une usine hydroélectrique. Le spectacle est plaisant et bruyant :-) !

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 Nous ne manquons pas non plus de visiter les fameuses Huka Falls. La Waikato River, qui trouve sa source dans le lac Taupo, doit se forcer un passage à travers un étroit canyon (15m) avant de retrouver sa liberté assourdissante à Huka Falls où elle tombe rapidement de 10 m avec un débit pouvant atteindre 220 000 litres/secondes !!! Assez pour remplir plusieurs piscines olympiques par minutes !

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Notre approche olfactive :

Les phénomènes géothermiques nous fascinent dans un premier temps. Lors de notre passage dans les parcs géothermal de « Crater of the Moon »  ou de « Wai-O-Tapu Thermal Wonderland », nous faisons face à de nombreuses curiosités géologiques. 

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Nous voyons une grande variété de lacs, cavités, bains bouillonnants, terrasses de silice, le tout aux couleurs étonnantes.

L’eau est en fait si chaude à l’intérieur qu’elle sépare, absorbe puis concentre les éléments minéraux des roches traversées lorsqu’elle remonte à la surface.

Le contact avec l’oxygène de l’air « révèle » alors certaines couleurs.

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Cependant nous nous lassons assez vite de l’odeur écœurante qui règne dans la région. Les effluves d’œuf pourri sont dues au souffre dégagé par toute cette activité géothermale… La ville de Rotorua que nous avons aussi visité est également parfumée par ces odeurs abominables. Pas sur qu’il fasse bon vivre là-bas. La ville est d’ailleurs surnommée Sulfur City (la ville du souffre).

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Notre approche gustative ... ou pas:

Les Maoris reconnaissent très tôt les avantages du thermalisme qu’ils exploitent pour se chauffer, se laver ou cuisiner. Ainsi, les tribus maories étaient très solidement implantées dans cette région. Aujourd’hui, ce sont les promoteurs touristiques qui y sont fortement installés et exploitent la culture maorie en reconstituant des villages, en mettant en scène des spectacles (chants, danse et haka) et proposant des repas traditionnels (Hangi). Cependant, il s’agit plus d’attractions touristiques qu’autre chose. Les manifestations sont hors de prix et, bien qu’apparemment  ce soit une des seules régions qui nous permette d’approcher de si près la culture maorie, nous n’irons pas goûter au Hangi… Nous retenterons notre chance plus tard dans une autre ville peut-être que les prestations seront plus abordables…

 

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Nous apprenons plus de la culture maorie lors de notre passage dans la ville de Wellington, au sud de l’île du Nord.

Nous visitons le fameux musée national Te Papa. Ce musée passionnant aborde tous les domaines : géographie, histoire, biologie, géologie, etc…

Le musée est interactif, moderne, coloré et dynamique et la culture passe beaucoup par le jeu et des expositions audio-visuelles.

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 Nous nous régalons dans ce musée et apprécions en soirée un show musical opéré par une envoutante néo-zélandaise accompagnée d’un fantastique musicien, le tout dans une salle au décor maori fascinant.

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Dans un tout autre registre, notre passage à Wellington sera également marqué par les colonies de d’otaries à fourrure que nous approcherons de très près du côté d’Owhiro Bay, au sud de la ville.

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Il est temps désormais de partir en direction de la moitié Sud du pays.

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Commentaires
E
Hey les amis!<br /> <br /> Comment ça va? Vous avez l'air de voir des choses encore magnifiques en Nouvelle Zélande! J'adore la façon que vous avez de tout raconter, surtout le "ce que nous aurions du voir" et "ce que nous avons vu"!<br /> <br /> La photo dans la grotte Waitomo est aussi magnifique.<br /> <br /> Nous on est toujours au pays des kangourous jusqu'à début décembre. Flo et Clem sont sur Broome, à la recherche d'un petit boulot.<br /> <br /> On vous fait de très gros bisous et surtout un très bon voyage!
L
Ah, il va faire encore plus froid dans le sud. On vous souhaite bon courage... LYV sous 47 degrés
C
Nous découvrons votre blog, superbe, bien commenté, nous voyageons avec vous <br /> <br /> Jean Pierre Ghislaine
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