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Laurstralyan Road
Laurstralyan Road
26 septembre 2012

Du 04 au 17 septembre – l’île de Java.

Des méga-villes assourdissantes et surpeuplées aux innombrables volcans actifs, passant par la jungle et autres paysages naturels incroyables, Java est une île extrêmement diversifiée. Poussée par le flux de modernisation des pays en voie de développement, elle reste cependant fidèlement accrochée aux profondes traditions de l’art, de la danse et du spiritualisme. C’est vers ce cœur de la nation indonésienne que nous conduit maintenant notre soif de découverte.

Arrivés à l’aéroport de Yogyakarta, seconde ville touristique du pays après Bali, nous prenons l’option bus public pour nous rendre à notre hôtel. En voilà une bonne entrée en matière ! Debout dans un bus bondé, backpacks sur le dos, trempés de sueur, dévisagés par les locaux, … le dépaysement commence ! Les annonces des arrêts, l’ouverture des portes et leurs pseudo-fermeture sont gérés par un jeune indonésien … et on n’y comprend rien… pas de doute nous sommes bien en Asie !

A peine descendus du bus, nous sommes très vite abordés par les commerçants, conducteurs de tuc-tuc, simples passants… Très amicaux, ils n’hésitent pas à venir nous parler... D’où venez-vous ? À quel hôtel allez-vous ? Vous voulez un transport ? Vous voulez manger ? Etc.… et nous sortir les quelques phrases qu’ils connaissent dans notre langue, parfois vraiment originales. Nos préférées : « Sans déconner hein ? » et « C’est parti mon kiki !». Nous les trouvons souriants et très avenants mais quelque chose nous dit déjà que cela risque d’être fatiguant …

Nous passons plusieurs jours à l’hôtel Bladock où nous rencontrons Emilie et Lorenzo avec qui nous visitons la ville et les fameux temples de Prambanan et de Borobudur.

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Y’a pire comme hôtel pour 10 euros la nuit !

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Par contre, il n’y a pas de véritable salle de bain dans notre chambre. Il s’agit d’une Mandi, salle de bain indonésienne, rudimentaire, avec eau froide et toilettes sans papiers ni chasse d’eau … dur de s’y faire !

 

 

 

La ville de Yogyakarta :

03Un sultan dirige encore la ville de Yogyakarta et son palais est ouvert au public quotidiennement. Nous décidons d’y faire une petite promenade. C’est un vrai petit village dans la ville qui se dresse devant nous, des terrasses faites de marbre, de très nombreuses pièces remplies de peintures, d’objets typiques ou encore de cadeaux reçus de différents pays du monde. Sans guide, l’on ne saisit pas l’intérêt de toutes les pièces mais nous apprécions la sérénité du lieu et surtout les spectacles de musique et marionnettes qui y prennent place. Contre toute attente, un petit monsieur âgé, serviteur du palais, se prendra d’amitié pour nous et ne cessera de nous prendre dans ses bras et nous embrasser. Ce fut un moment si sincère et intense qu’on n’est pas prêt de l’oublier.

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 Nous avons également fait un tour dans le marché traditionnel de la ville, le marché aux oiseaux et dans les marchés de batiks (tissu traditionnel indonésien).

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 Petits poussins colorés au marché aux oiseaux !!!


Sur notre route nous faisons de jolies rencontres et nous ne comptons plus le nombre de fois où enfants et adultes nous ont arrêtés dans la rue pour un simple cliché. Les plus jeunes se contentent certaines fois d’un « Hello Miss, Hello Mister » suivi d’un « hihihihi », ce doit sûrement être un moyen de nous dire qu’ils sont contents de nous voir …. Ou alors ils se foutent de nous sans que nous le sachions … parions sur la première solution :).

06Ce sera aussi l’occasion de tester le numéro un de la catégorie « attrape touriste », le Tuc-tuc. Le pilote conduira selon ses propres règles, et même parfois à contre-sens (ce qui est carrément plus que flippant quand des voitures arrivent en face). Et nous retiendrons surtout que nous avons culpabilisés énormément en montant dans un tel moyen de transport sur une route essentiellement faite de côtes… Merci à Yann d’avoir conduit le tuc-tuc pour soulager notre conducteur âgé qui était à bout de souffle !

 

Les visites des temples :

Notre première excursion se fera à Prambanan où se dressent les ruines du plus grand complexe de temples hindouistes de l’île. Pillages et multiples séismes sont à l’origine des dommages qu’ont subit les monuments. Autour d’un temple imposant, celui de Shiva (malheureusement fermé au public), se dressent plusieurs temples de taille plus modeste, chacun renfermant l’immense statue du dieu auquel ils sont dédiés.

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Prambanan


La visite est sympa, dommage qu’il y ait tant de touristes, nous apprécions d’autant plus de marcher à travers de petits villages vers d’autres temples à quelques kilomètres de là.

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Autres temples aux alentours.

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(Quelques clichés sur notre chemin…)
Certains dorment pendant que d’autres travaillent dur dans les champs.

 

 

10Notre seconde excursion se fera au fameux temple bouddhiste de Borobudur. Il s’agit quant-à lui d’un unique monument massif dont la construction a nécessité plus de 2 millions de pierres ! Pour la petite info culturelle, l’ensemble des murs des 6 terrasses de la partie inférieure du temple fut sculpté selon une vision Bouddhiste du cosmos. A la base du monument, les reliefs représentent un monde de tous les jours, dicté par la passion et les désirs. Au sommet du temple, 3 plateformes circulaires abritent 72 sculptures de Buddha, chacune enfermée dans une sorte de cloche, puis un sommet circulaire représentant le Nivarna, le paradis Bouddhiste.

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Les Volcans

Nous rencontrons également Jonathan, Fabien et Marie-Charlotte au Bladock hotel de Yogyakarta. Nous sympathisons rapidement avec eux et décidons de les accompagner au cours de leur ascension du Mont Merapi, un volcan en activité. Nous espérons que ce trek compensera notre échec lors de la Tongariro Alpine Crossing en Nouvelle-Zélande.

12C’est une véritable aventure qui nous attend là. Le trek commence à 1 heure du matin, et pendant 5 heures nous ne cessons de monter pour enfin atteindre le sommet du volcan. L’ascension est particulièrement difficile, non seulement de nuit mais en plus avec une pente très raide tout du long, 80% pour les dernières 40 minutes… nous ne faisons pas les fiers !

Nous sommes finalement récompensés par un splendide lever de soleil et aussi par la vue dans le cratère à l’intérieur duquel nous apercevons de petites crevasses remplies de lave. Autour, certains volcans surplombent une mer de nuage, c’est tout simplement magnifique.

13Le Mont Merapi depuis le 3ème plateau (oui c’est tout là haut qu’on est monté !)

 

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Ouais on l’a fait !!! :)

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C’est beaauuuu !!!

 


16Nous on a bien galéré ,... même pour la descente
(médaille pour Laure avec 7 chutes en 3h) …les locaux par contre semblent marcher à l’aise avec 20 kilos sur la tête…

 

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Les guides et nous.

 

A peine remis de nos émotions, que nous négocions les prix d’une nouvelle excursion auprès d’un tour opérateur. La prochaine étape est le Mont Bromo, un autre volcan situé à 400 km de Yogyakarta.
Notre voyage de 11h (oui oui pour 400 km) en mini-bus pour nous y rendre aurait pu constituer une activité extrême en soit … c’est pour cela qu’il nous faut faire un petit aparté sur les transports.

Là-encore, nous voilà bien dépaysés. Certes la conduite se fait à gauche comme en Australie et NZ… mais le style de conduite n’y est en aucun cas comparable ! Pour résumer, c’est le plus gros ou celui qui fait le plus de bruit qui gagne ! Le klaxon n’est plus optionnel mais un outil de localisation sonore que chaque individu sollicite continuellement. Celui qui double a donc la priorité sur celui qui vient en face à condition que ce dernier ne soit pas plus gros. Enfin bref, un cœur bien accroché est un pré-requis indispensable.

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Pour parfaire à cela, l’état des routes est quasiment catastrophique… impossible de regarder un film ou de dormir sereinement pendant un voyage en bus. La combinaison « nid de poule – on s’envole – réception fesses sur sièges durs – colonne vertébrale tassée » a été testée … mais non approuvée.

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A noter que dans ce pays des deux roues, l’âge du conducteur n’a pas de limites … (tout comme le nombre de passagers). De plus le port du casque semble être optionnel.

 

 

 

Revenons donc à nos moutons, et notre excursion au Mont Bromo. Cette fois encore nous partons de nuit, à 3h du matin, pour profiter du lever de soleil. Le ciel prend de superbes couleurs, les volcans se dévoilent dans toute leur immensité, nous voilà encore bien récompensés.

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Lever de soleil au Mont Bromo. 

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Nous marcherons également sur une bonne partie du sommet du cratère du Mont Bromo (Yann en parcourra même la moitié) ayant vue sur le lac de souffre qu’il contient en contrebas et toute une chaîne de montagnes qui entoure le Mt Bromo et ses deux acolytes. En réalité, celle-ci correspond à un ancien cratère bien plus immense duquel ces 3 volcans ont surgi. 

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Il est à présent l’heure de fuir la grande ville, et de se mettre en quête d’une destination plus reposante, nous avons nommé Pangandaran.

 

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Le coup de gueule

Alors Pangandaran… en bus ? train ? quels prix ? des correspondances ? … demandons aux locaux…
Et voilà, nous l’avions anticipé mais ne le pensions pas si proche … le moment « ras-la-casquette » des locaux. L’enchaînement « Mont Merapi – 11h de bus – Mont Bromo – 11h de bus » nous a fatigués et sûrement pas aidés mais quand bien même.

En quelques jours, nous nous sommes vite rendus compte que dans beaucoup de cas, et spécialement dans les grandes villes, la source de motivation des indonésiens est inévitablement l’argent. Plutôt logique dans un pays pauvre où le tourisme est la première source de revenus, mais multiplier les prix par 2 voire par 10 (pour la visite des temples) n’est pas pour autant justifié. Des conducteurs de tuc-tuc aux vendeurs de nourriture, en passant par les faux gars sympa qui nous ramènent dans leur magasin de batik, notre maitre mot deviendra rapidement « non merci ».

25Ajoutons à cela que bon nombre d’entre eux n’hésitent pas à nous mentir afin de nous extirper de l’argent. Certains nous assurent par exemple être les seuls dont le bus peut nous emmener à destination pour un prix exorbitant, d’autres nous demandent plus d’argent que prévu une fois montés dans leur bus, et pour finir il y a ceux qui nous proposent des tours tout inclus où il nous faudra finalement parfois nous débrouiller par nous-mêmes.

En résumé, règle numéro 1 : méfiance et règle numéro 2 : négociation, ce qui s’avère exténuant à force. Heureusement, tous ne sont pas comme ça, et en dehors des grandes villes nous retrouvons l’amicalité et la sympathie des locaux qui nous font adorer le pays.

 

 

Un beau moment

C’est sur le trajet pour Pangandaran que nous ferons la connaissance de Sutianah, une jeune indonésienne qui nous proposera son aide à la station de bus de Cilacap. (En effet, le bus ayant 2h de retard, nous ratons notre correspondance pour Pangandaran.) Elle contactera sa sœur Ismah, qui sans la moindre hésitation nous proposera l’hospitalité pour la nuit. Ismah parle très bien anglais, contrairement à Sutianah qui vient de commencer à apprendre. Mais cela ne nous empêchera pas d’échanger et de passer une très bonne soirée en leur compagnie.

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A gauche, la maison de fonction d’Ismah. A droite, Yann avec Sutianah.

Ismah ira même jusqu’à nous inviter au restaurant en bord de plage pour un véritable festin. Il est difficile d’imaginer autant de gentillesse regroupée dans une seule et même personne et pourtant, cela est bel et bien réel. Ravis de cette rencontre et de ces moments passés tous les 4, les aurevoirs sont chaleureux le lendemain et nous disons à bientôt à Ismah que l’on reverra sans doute à Bali. Merci pour tout !!!

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Le restaurant. Poisson frais grillé, crevettes, calmars fris, riz et légumes, noix de coco… Miam !

 

Détente à Pangandaran

Après moult péripéties, nous voici enfin à Pangandaran, petit village reculé en bord de mer au milieu de l’île Java. La plage est décrite comme la plus belle de l’île de Java. Si l’on oublie les déchets ci et là, c’est vrai qu’elle a son charme :).

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La plage et le parc national au loin.

Nous resterons cinq jours ici. Cinq jours sans pluie à se relaxer dans notre petit hôtel plein de charme appelé « MiniTiga » et sur la plage. Le rythme est calme et reposant et nous apprécions d’autant plus l’endroit car ici, les locaux ne nous sautent pas dessus (du moins très peu).

Le deuxième jour nous nous rendons au Parc National de Cagar Alam. Le parc n’a rien de remarquable puisqu’il s’agit d’une forêt bien dense où le chemin mal indiqué nous ne fera nous perdre plusieurs fois.

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Dans le parc.

Cependant, il abrite un bon nombre de macaques bien drôles qui font la joie des touristes. Sous nos yeux ébahis, deux d’entres-eux se battent tandis que deux autres s’envoient en l’air inopinément. Un autre, plus malin, vole une bouteille de Fanta, l’ouvre puis la boit, tandis qu’un dernier plus curieux vole le portefeuille d’une jeune chinoise avant de grimper dans les arbres et de jouer avec son butin. Un moment bien drôle pour nous spectateurs.

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C’est également l’occasion de remonter sur un deux roues au cours d’un tour organisé dans la Green Valley.

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Notre guide nous emmènera sur le trajet à différents endroits plein d’intérêt : ferme de fabrication de sucre de palme, atelier de poupées traditionnelles, centre de réhabilitation de tortues, élevage de pigeons…

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… et à la fameuse Green Valley où nous nous rafraichissons.

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On fait mumuse dans l’eau pendant que le guide « surveille nos affaires »…

 

Ajoutons à cela une journée d’apprentissage de surf très concluante et des bons moments entre backpackers/locaux passés à la Steak House, notre passage ici a été un pur régal.

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Avec Ang, le prof de surf, et Sandro, un jeune allemand rencontré au Mini Tiga.

 

 

 

 

 

 

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Oh yeah !

 

 

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Soirée à la « Steak House ».


Il est temps maintenant de prendre le bus pour Bandung, où un avion à destination de Medan sur l’île de Sumatra nous attend…

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Commentaires
C
Trop cool mes ptits choux ! Hâte qd mm de vous revoir ! Profitez bien ! Mille bisous
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